Du mouvement !

Du mouvement !

Contexte actuel

Nous vivons une époque captivante en ce qui concerne les troubles musculo-squelettiques ! Le milieu médical est en train de changer petit à petit sa vision et ses pratiques dans le but d’améliorer les soins, les traitements et les suivis pour chaque patient. La difficulté devient de changer les pratiques dans la population.

Aujourd’hui, la réalité est la suivante : pour la majorité des douleurs que vous pouvez présenter, nous ne sommes pas encore certains de leur origine. Les sources peuvent être multiples et nous avons de nombreuses hypothèses mais pas de moyen simple pour les déterminer dans chaque cas au cours d’un bilan ou d’un examen. Par chance, nous n’avons pas besoin de cette connaissance pour vous traiter ! La plupart des douleurs répondent, au moins en partie, à des traitements génériques.

« Le bon traitement, c’est le mouvement » derrière ce slogan d’apparence simpliste de la sécurité sociale se cache des décennies d’études scientifiques et un consensus établi dans le monde professionnel. Effectivement, nous avons fait l’erreur pendant longtemps de traiter les douleurs avec le plan inverse : à savoir du repos et de l’inactivité. Nous nous rendons désormais compte de notre gaffe et nous devons absolument corriger le tir pour faire sortir ces mauvaises idées de la tête des gens. Non, en effet, le repos n’a jamais soigné personne.

Quelle approche apporter ?

À la différence de ce que peut vous faire croire votre corps lorsque vous avez mal, pensez au mouvement comme l’antidouleur de référence pour différents maux : douleur au niveau du dos, du cou, des épaules, etc. Au même titre que lorsque vous prenez un doliprane, vous espérez être soulagés quelle que soit l’origine de votre douleur. Dans certains cas, un mouvement peut être désagréable, limitant ou peut présenter d’autres effets indésirables ; mais ne pas en réaliser serait en effet plus délétère. Les (rares) mauvaises conséquences de l’activité sont toujours très largement compensées par leurs bénéfices et gardez à l’esprit que l’inactivité a, quant à elle, plusieurs conséquences graves.

La première est la perte de souplesse et de mobilité dans les articulations. C’est bien connu et facile à imaginer : nous sommes par exemple beaucoup plus raides au réveil, après une nuit sans trop de mouvement qu’après avoir bougé quelques minutes. C’est également le problème des postures statiques devant un bureau. Elles peuvent vous causer des douleurs parce que vous ne bougez pas pendant des heures.

La seconde est une perte musculaire : si vous n’entretenez pas vos muscles, ils deviennent naturellement plus faibles. Il suffit de voir la masse musculaire d’un sportif de haut niveau pour se rendre compte que l’activité physique est bénéfique sur ce point. Or, vos tâches quotidiennes nécessitent une certaine capacité physique. Vous aurez donc plus d’efforts à effectuer pour les mêmes activités si vous avez moins de muscles.

Et le confinement dans tout ça…

Voilà une idée simple mais extrêmement puissante ! Vous êtes-vous posés la question d’où vient la dégradation de l’état de santé de la population depuis le début de la crise COVID ? En effet, les indicateurs sont au rouge, notamment au niveau des troubles musculo-squelettiques car les confinements ont eu pour conséquence – entre autres – une sédentarisation extrême telle que nous n’en avions jamais vue. Que ce soit dû au télétravail, à la fermeture des salles de sport, ou au manque de sorties, il est évident que l’activité physique générale a drastiquement baissée.

Parallèlement, les troubles au niveau de la colonne vertébrale ont explosé, ce qui nous offre encore une confirmation sur l’efficacité de nos recommandations. Vulgariser ces informations est le premier point clé pour inverser la pente sur laquelle nous sommes.

Sources :