Prévention et douleur chronique

Prévention et douleur chronique

Introduction

Une douleur chronique est tout simplement ce qui nous pourrit la vie tous les jours. C’est une douleur qui se présente en un endroit précis, de façon récurrente, souvent dans les mêmes situations et qui est installée depuis plus de 3 mois. C’est celle qui nous surprend parce qu’elle ne passe pas toute seule. On estime qu’environ 35% de la population totale en a une au niveau du dos. Qu’est ce qui la différencie des autres douleurs ? Quels problèmes pose la chronicité et comment la prendre en charge ? Répondons-y !

Le problème

Premièrement, il faut se rendre compte que 3 mois est un temps extrêmement court. Même si vous avez pour intention de consacrer du temps à votre corps et vos soins, le traitement le plus adapté ne débute en général pas le premier jour d’apparition de la douleur. Les différentes démarches à effectuer pour parvenir à un résultat peuvent prendre beaucoup de temps. La prise de rendez-vous avec un médecin, les délais pour obtenir d’éventuels examens complémentaires, le bon diagnostic à trouver et les réorientations potentielles vers le praticien compétent et apte à vous traiter font que ces quelques mois sont vite écoulés.

Ensuite, dès lors que ce délai est passé, la douleur devient votre nouvelle normalité et s’ancre dans votre quotidien. Toute activité se voit conditionnée par cette douleur de fond, plus ou moins présente selon les jours mais toujours gênante voire handicapante. L’intensité d’un mal permanent même peu élevée, aura un impact psychologique car une appréhension importante du mouvement s’installe. La peur elle-même est paralysante. Ainsi se développe un cercle vicieux bien connu : la peur entraine l’inactivité, qui occasionne davantage de douleur qui renforce l’appréhension du mouvement et ainsi de suite.

C’est la chronicité d’une douleur qui modifie vos habitudes, qui influe sur votre travail, sur votre bien-être général et qui pèse psychologiquement. Arriver à un tel point que l’on accepte ces douleurs récurrentes revient à percevoir un trouble comme habituel et légitime, alors qu’il ne devrait pas exister. Ce découragement face à la douleur est un symptôme de plus d’une manifestation chronique, et le traitement devient d’autant plus délicat qu’il doit inclure une volonté solide de votre part et une implication sur le long terme. Malheureusement, traiter des symptômes anciens exige davantage d’investissement dans les soins que le même problème dont la manifestation est récente.

La solution

L’objectif est donc d’éviter absolument d’entrer dans ce schéma pathologique, et c’est pourquoi le meilleur moyen de traiter un trouble est de le prévenir : on s’affranchit des complications de la chronicité si elles n’arrivent jamais. En considérant le problème avant son apparition, on simplifie l’exécution et la mise en place des soins car ils sont réalisés sans douleur, sans crainte de blessure, sans anxiété et avec une efficacité maximale.

L’intérêt de la prévention est donc d’entretenir le corps pour le rendre apte à réaliser les activités, les tâches et les efforts quotidiens que vous exigez de lui : c’est un entrainement continu pour qu’il reste fonctionnel. Prenez donc en considération les alarmes que vous envoient votre corps, et au plus vite, car il n’est pas si bête !

Sources :